Daniel Torres est né à Valence (Espagne) en 1958. Dans sa ville natale, il étudie les Beaux-Arts et l’architecture. En 1980, son carton sous le bras, il se rend à Barcelone pour montrer ses travaux. La méme année, il commence à publier plusieurs nouvelles en bandes dessinées dans la revue El Vivora et crée le personnage d »‘Angel Clueco » ainsi qu’une histoire plus longue, intitulée « L’Ange Déchu », qui représente sa première œuvre importante. En 1982, après une collaboration fructueuse avec El Viboria, il publie « Opium » dans la revue Cairo. Cette bande dessinée connaît un vif succès auprès des lecteurs tant espagnols qu’européens. L’année suivante, il invente le personnage de « Roco Vargas », ex-astronaute reconverti dans l’écriture de romans de science-fiction. Il crée ainsi une longue saga qui débute par « Triton ». Par la suite, à raison d’un titre par an, il écrit et dessine « L’homme qui murmurait », puis « Saxxon » qui, avec « La estrella lejana » (en préparation), constitueront la tétralogie du « Héros des galaxies ». Toutes parues en France dans (À Suivre). Parallèlement, Daniel Torres dessine pour Cairo un grand nombre de novelles bandes dessinées ainsi que « Sabotage », album conçu directement pour la maison d’édition Belge Magic Strip qui sera réédité par Casterman. Par la suite il réalise une oeuvre autour des quatre saisons : Le huitième jour. On retrouve une partie de ces premières œuvres dans l’album Olympe et autres récits. En outre, il effectue des travaux fort intéressants dans le domaine de l’affiche et de la publicité. L’élégance de son esthétisme, l’humour de ses scénarios ainsi que le caractère spectaculaire et imaginatif de son graphisme le classent parmi les disciples de l’école Valencienne. Grâce à ses personnages, Daniel Torres force l’admiration de l’Europe entière, sans oublier les Etats-Unis. 2002 marquera le retour en force de Torres avec la publication chez Norma en France de la suite des aventures de Roco Vargas.
Le Huitième Jour – Planche Originale – N° 12 Chapitre 2 – Daniel Torres
2000,00 €
Un concept original, où l’auteur se joue constamment des codes, que ce soit dans la forme ou dans le fond. D’abord, en axant son propos sur le chiffre huit qui, comme une boucle, revient toujours, du début du premier récit, le huitième jour, à la fin du dernier… qui est le huitième, avant de se répéter… Ensuite, dans le choix que Dieu, après avoir fondé un monde parfait, équilibré et d’une grande beauté, se délecte de drames racontés d’un ton critique, cynique et teinté d’humour noir par son alter ego maléfique. Divers thèmes sont développés et trouvent tous une issue funeste : assassinats, cataclysmes, guerres, exterminations, violence, tortures, ostracisme, batailles…
Graphiquement, Daniel Torres s’ancre dans la tradition de la ligne claire. Il se démarque par un traitement intelligent de la colorisation qui facilite la lecture : utilisation de dégradés de gris dès que les deux protagonistes digressent et de couleurs lorsque l’on entre dans l’histoire contée par le Diable. Là encore, la nuance est intéressante pour séparer le fil du récit des bonds faits par le narrateur dans le temps, ainsi que pour différencier les interlocuteurs dans les bulles.
Indéniablement, cette bande dessinée n’a rien perdu de son efficacité ! Le lecteur se prend vite au jeu et, à l’instar de Dieu, attend impatiemment la nouvelle intrigue de Satan… À lire ou à relire !
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