Philippe Foerster est un scénariste et dessinateur belge, né à Liège le 13 août 1954
Andreas (de son vrai nom Andreas Martens) est un scénariste et dessinateur de bande dessinée, né le 3 janvier 1951 à Weißenfels, en Allemagne.
.Andreas est unanimement reconnu comme un auteur qui cherche à exploiter à fond les possibilités de la bande dessinée. Il emploie en effet un style graphique très spécifique, des cadrages et des découpages originaux, des structures narratives inhabituelles. Il construit ainsi une véritable oeuvre, personnelle, déconcertante, sincère et sans concession.
Styx
Laurel Hardy est un détective privé mobilisé. Son souhait le plus cher c’est de sortir de cette guerre, d’être pépère dans son bureau avec ses enquêtes et basta. Grace à ses relations son frère Frank, un policier qui travaille parallèlement sur une histoire de drogue, réussit à le faire muter dans les services mortuaires de la ville. Mais en contre partie il doit rendre un service au maire : retrouver un parchemin qu’on lui a dérobé. Pendant qu’il range ses affaires dans son bureau il a la visite de Sarah Poodle qui souhaiterait aussi l’engager pour élucider la mort de son père. Laurel devine qu’il vient de mettre les pieds dans un drole d’engrenage.
Le résultat est très intéressant. Une sorte de mélange des deux approches, la folie de Foerster et la rigueur du trait anglais d’ Andreas font de cet album une vraie curiosité. Certaines cases sont simplement sublimes, et l’effet est renforcé par le fait que l’album est entièrement en noir et blanc ! D’ailleurs c’est intéressant de voit comment le dessin gagne en croisant les deux personnalités !
Rajoutez à cela une intrigue digne des polars des années 50 (époque ou vraisemblablement se passe cette histoire) et c’est parfait. On retrouve toutes les ambiances habituelles de Foerster, ce côté glauque et dérangeant, ces faciès grimaçants, hallucinés et ces architectures dignes de la famille Bates !
Alors, bien sur, le graphisme n’est pas le seul intérêt de Styx, le récit est vraiment captivant et déroutant. On a l’impression d’entrer dans un récit sans issue, rempli de trahison et machiavélique au possible.
Penchez vous sur cet album passé trop vite inaperçu. Il mérite très largement d’être réhabilité.
Par Fredgri