En 1978, Atsuji Yamamoto (山本 貴嗣) (1959-) est élève de la prestigieuse école pour mangakas Gekigamura Juku (劇画村塾), établissement fondé par Kazuo Koike (小池一夫) à qui l’on doit les scénarios de Lone Wolf and Cub (子連れ狼), Crying Freeman (クライング フリーマン) ou encore les premiers Golgo 13 (ゴルゴ13) pour ne citer qu’eux. En cette année 1978, l’auteur publie sa première œuvre, Preparatory School Lapusodide (予備校らぷそでぃ) dans Weekly Manga Action (週刊漫画アクション) de la maison Futabasha (株式会社双葉社). Son nom de plume est alors Kazuo Yamamoto (山本一雄) et il est l’assistant d’Etsumi Haruki (はるき悦巳). C’est lors de cette première promotion de l’école, qu’il rencontre Rumiko Takahashi (高橋留美子) avec qui il partage le gout pour une science-fiction légère et la lecture de grands auteurs américains de fantasy comme Burroughs, Howard ou Corben.
Leur diplôme en poche, les deux anciens étudiants publient parallèlement leurs deux séries phares, ELF 17 (エルフ・17) pour Atsuji Yamamoto et Ranma 1/2 (らんま1/2) pour Rumiko Takahashi. Les univers graphiques des deux amis sont alors assez proches et tous deux rencontrent un beau succès au Japon avec, pour chacun, une adaptation OVA. Mais alors qu’ELF 17 restera un succès nippon, le destin de Ranma 1/2 sera tout autre. Traduit dans plus de vingt pays et vendu à des dizaines de millions d’exemplaires, il deviendra un classique internationalement reconnu.
Au début des années 90, alors que Rumiko Takahashi continue de faire vivre sa série à succès, Atsuji Yamamoto se tourne vers les arts martiaux et commence à travailler sur un manga de Dark Fantasy plus cérébral et plus noir, Arnis in the Land of Swords (剣の国のアーニス). Cette histoire, dont il débute la publication en 1989, incorpore des représentations détaillées des arts martiaux, tous comme son autre chef-d’œuvre Saber Cats édité de 1990 à 1995.
Depuis 1991, Atsuji Yamamoto travaille également sur la franchise de jeu vidéo METAL MAX (メタルマックス) en tant qu’artiste designer et producteur.
A propos de la série
Elf Seventeen est, avec Ultimate Teacher (最終教師), l’une des œuvres qui ont fait le succès d’Atsuji Yamamoto. Il s’agit d’un space opera que l’on pourrait décrire comme une version modernisée de science-fiction de Mito Kômon (水戸黄門).
L’histoire a d’abord été publiée en série dans Monthly ComiComi d’Hakusensha de janvier 1985 à novembre 1988 avec 41 épisodes et un épisode bonus. En 1987, le manga a fait l’objet d’un anime portant le même titre. Il a ensuite a été réédité à plusieurs reprises. D’abord en huit volumes par Hakusensha, puis réimprimée en quatre volumes par Hakuya Shobo en 1991 et en six volumes par Jive en 2005. Enfin, une version numérique au format Kindle est parue en 2015. Il est amusant de constater qu’au fil des rééditions, les couvertures présentent l’héroïne de moins en moins couverte avec une anatomie de plus en plus avantageuse…
A propos de l’histoire
Lu (Ruu/Lou), une elfe de lumière, enfant prodige de sa tribu, obtient de son ami Karami Kyosuke (K.K.), un flyer présentant le Grand Tournoi d’Arts Martiaux Galactique. Attirée par le prix qui sera remis au vainqueur, un voyage aux confins de l’Empire Galactique, elle décide d’y prendre part. Ce périple se fera en compagnie du 108ème prince Muscat Tyler, dont la devise est Reign but don’t care. Arrivée facilement en finale grâce à des facultés hors du commun, elle est opposée à Karami qui refuse le combat au prétexte qu’elle est une femme et de surcroit son amie. La victoire lui revient alors d’office, au grand désespoir de Karami qui sera néanmoins du voyage.