eveu du dessinateur Pierre Seron1, il commence sa carrière comme illustrateur de mode pour des agences bruxelloises avant de présenter, pour Spirou, sa première série en 1990 : Les cambrioleurs avec Crosky au scénario. Cette série ne verra jamais le jour en album.
Il dessine, pour Spirou, la série Mélusine avec François Gilson depuis 1992 ; Les Baby-sitters, sous le pseudonyme de Valda, sur des scénarios de Christian Godardentre 1997 et 1999.
Il participe aux Sales petits contes, des parodies des contes classiques, avec Yann (deux tomes parus en 1997 et 1998).
Avec Midam comme coscénariste, entre 1998 et 2000, il dessine trois tomes de la série Durant les travaux, l’exposition continue…, où tous les personnages, du moins dans les deux premiers albums, ont la caractéristique de porter des lunettes. Le troisième est une moquerie sur les croyances au paranormal. Lorsque Midam, trop accaparé par sa propre série, décidera de ne plus s’y consacrer, Clarke continuera seul et réalisera Le miracle de la vie en 2004. Un cinquième album Le monde est flou sortira en 2009, en même temps que la réédition des quatre premiers tomes sous l’intitulé générique Histoires à lunettes.
À côté de ces collaborations, et dans le même genre d’humour que les Histoires à lunettes, Clarke a réalisé plusieurs albums chez Fluide glacial : Thérapies en vrac, P.38 et bas nylon, Château Montrachet, Cosa nostra et Histoires de France (où il crée des scénarios pour le dessinateur Olivier Wozniak).
Plus récemment, on lui doit Mister President (5 tomes parus entre 2004 et 2009) aux éditions du Lombard dans le même genre d’humour, cette fois plus en phase avec l’actualité2. Pour la même maison d’édition, il scénarisera également la série Docteur Bonheur pour le dessinateur Turk (3 tomes parus entre 2007 et 2009). En 2010, toujours chez le même éditeur, il entame la série Cosa nostra. Trois albums sortent : une réédition colorisée du premier tome paru chez Fluide glacial (Sicilia Bella), et deux nouveaux volumes (La Mano Nera et Pizza Connection)…
Dans un autre registre, il sort en 2005, avec Denis Lapière comme coscénariste, Luna Almaden dans la collection Aire Libre chez Dupuis. Cet album le voit changer radicalement de style pour aborder un dessin plus réaliste. Les deux auteurs, qui se connaissent pour avoir précédemment collaboré sur la série La clé du mystère en 2003, sortiront une nouvelle collaboration en 2009 : Urielle chez Quadrants, toujours dans la même veine réaliste. Réalisme qu’il exploite encore en 2012, cette fois seul aux commandes, pour son album Nocturnes aux éditions du Lombard dans la collection Signé3. En 2013, dans la collection Treize Étrange chez Glénat, sortent Les Amazones, diptyque (avec Ludo Borecki au dessin) sur la Guerre de Crimée4. Cette même année, il poursuit la série Mélusine seul, au scénario comme au dessin, à la suite de l’abandon du scénariste François Gilson5. En 2014, il sort, chez Glénat, un album autobiographique : Les Étiquettes6. L’année suivante, c’est un recueil en noir et blanc de courtes histoires étranges et fantastiques qui paraît au Lombard : Réalités Obliques7. En janvier 2016 paraît, toujours au Lombard, Dilemma8, un ambitieux roman graphique de 130 pages disponible en deux versions différentes, chacune proposant une fin alternative à l’histoire. Un site est d’ailleurs consacré à l’album9…
Bien que fortement influencé par l’école de Marcinelle, propre au journal Spirou dont il est issu, la production de Clarke en fait un auteur atypique au parcours imprévisible.